Qu'est-ce que l'IPM (Integrated Pest Management) ?
L’identification et la surveillance
« Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait », l’Art de la Guerre, Sun Tzu (IVème siècle av J.C.).
Tout commence par là, l’identification et la connaissance de la biologie de son nuisible. Il est essentiel de connaître les cycles biologiques de l’animal, ses interactions avec l’environnement (zones de reproduction, de nourriture, de repos…), ses besoins en nourriture et même ses goûts.
Une fois identifiés il va falloir mettre en place une surveillance (piégeage, caméra infra-rouge, détecteurs de mouvements…), c’est le monitoring.
La prévention
C’est la première ligne de défense : il faut empêcher les nuisibles de s’installer durablement. C’est ici que les méthodes de proofing prennent tout leur sens (inspections, colmatage des brèches et des orifices, pose de moustiquaires, défrichage etc…).
Le plan de nettoyage fait partie de la lutte intégrée car il supprime l’accès à la nourriture pour certains animaux.
J’ai publié deux articles dans ce blog consacrés au Proofing, vous pouvez les consulter :
Le choix des seuils d’action
C’est à partir de ces seuils qu’une action devra être envisagée, car l’observation d’un seul nuisible ne signifie pas forcément qu’il faille déclencher une opération d’envergure.
Il faut bien être conscient qu’un monde à zéro nuisible n’existe pas, puisque certains, les commensaux par exemple, ne se développent que parce que l’Homme est présent (rats, souris, blattes).
Ce seuil ne peut être que spécifique de l’endroit où vous vous trouvez et ne dépend que de votre environnement, des conditions météo…
La lutte
En premier lieu, choisir la lutte physique/mécanique (utilisation du froid/de la chaleur) et/ou biologique : les organismes auxiliaires (ex : la coccinelle pour lutter contre les pucerons, les trichogrammes pour lutter contre les mites alimentaires…) ou encore les phéromones soit sexuelles soit d’agrégation. On peut ensuite décider d’utiliser les pièges à grande échelle avant de faire appel enfin aux produits chimiques.
L’évaluation
En fin de compte il faut toujours évaluer ce que l’on a fait avant de décider de repartir pour un cycle et déterminer ce qu’il y a à modifier.